Le telegramme du 9 mars 2011

Chirurgie de l'obésité. Une aide de poids

La prise en charge chirurgicale suscite beaucoup d'espoir chez les personnes souffrant d'obésité. Une association a été créée pour aider ceux qui envisagent de se faire opérer.

Vincent Pussat a le sourire. Il est passé de 170 à 130kg. Aujourd'hui, il a juste l'aspect de quelqu'un de fort et il n'a plus à se traîner dans les escaliers comme avant. Sandrine Quéré a elle aussi perdu un poids équivalent et mesure le pas qui a été fait depuis qu'elle n'accuse plus les 116kg sur la balance. Tous deux sont respectivement trésorier et présidente de l'association Obésité Bretagne Sud. Et ils ont en commun d'avoir subi une chirurgie bariatrique, c'est-à-dire une chirurgie de l'obésité, pour maigrir. Et aujourd'hui, s'ils ont monté cette association, c'est pour accompagner ceux qui voudraient ce lancer eux aussi dans cette démarche.

«Ce n'est plus vivable»

Hier, au Palais des arts, se tenait, comme le deuxième mardi de chaque mois, la réunion mensuelle de l'association. Quand Obésité Bretagne Sud s'est créée en 2009, il n'y avait qu'une poignée de membres. «Nous avons de plus en plus d'adhérents. Nous sommes aujourd'hui quatre-vingt», indique Sandrine Quéré. Le traitement par la chirurgie de l'obésité n'est pas nouveau. Mais l'évolution de la prise en charge et des techniques incite de plus en plus de personnes en surcharge pondérale à sauter le pas. La décision est difficile à prendre. «Mais quand vous faites régime sur régime et que vous voyez que vous craquez, ce n'est plus vivable. Nous sommes là pour témoigner et apporter notre expérience auprès d'autres personnes», souligne Vincent Pussat. Plusieurs hôpitaux et cliniques en Bretagne pratiquent ce type de chirurgie digestive. À Vannes, c'est le cas du centre hospitalier Bretagne Atlantique et de la clinique Océane. «Les techniques les plus courantes sont le by-pass et la sleeve gastrectomie», indique Sandrine Quéré. Elles consistent à réduire le volume de l'estomac pour diminuer les besoins alimentaires. «Mais il faut une IMC, indice de masse corporelle, de 40%», précise Vincent Pussat. L'hospitalisation dure quelques jours.

«En superforme»

L'association veut jouer, à cet égard, un rôle d'information mais aussi d'aide, pour la réalimentation, la reconstruction plastique, les changements dans la vie quotidienne, le suivi alimentaire. Ceux qui ont fait de la chirurgie témoignent auprès de ceux qui s'interrogent, comme Laurent qui a perdu 24kg en 29jours. «J'ai encore 20kg à perdre et je suis en superforme». «Nous recevons parfois aussi des chirurgiens et des nutritionnistes», dit Sandrine Quéré. Signe de l'attente de ce soutien: la création d'une antenne est en projet à Lorient.

Pratique : Réunions le deuxième mardi de chaque mois, au Palais des arts, à 18h.
Courriel: obesite.bretagne.sud@gmail.com
Site Internet: http://obsvannes.e-monsite.com
Une cotisation de 16 € est demandée à la deuxième participation.